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Firozabad

Film couleur, sans dialogues, 64’

Image / Montage / Production : François Daireaux
Son : François Daireaux / Suzanne Durand
Diffusion : Phantom
Support de projection : DCP


« Firozabad explore la cinématique du travail. Dans chaque usine, François Daireaux saisit la coordination rythmique, voire hypnotique des corps, des gestes individuels et les forces qui les régissent. Le film n’en ressort que plus chorégraphique et captive par le ballet incessant des ouvriers du verre, les déclinaisons de ses formes… » Extrait du texte d’Alexandrine Dhainaut, Le Monde est une sculpture qui s’ignore


(extrait)


Firozabad est une ville ouvrière située au nord de l’Inde dont l’activité principale est, depuis plusieurs siècles, la production verrière et en particulier la production de bracelets de verre, « bangles » dont se parent les femmes indiennes. Ceux-ci sont quotidiennement produits par millions dans les centaines de verreries disséminées dans toute la ville. La quasi totalité des 600 000 habitants de cette cité travaillent pour la production verrière à des cadences infernales dans des conditions souvent extrêmement pénibles.
François Daireaux a pendant de nombreux mois arpenté cette ville. Avec un regard aigu et méthodique il y a filmé l’intérieur des verreries ainsi que les scènes et événements visuels et sonores l’interpellant dans les paysages alentours. Avec sa caméra, dans un corps à corps avec les ouvriers, il s’est immergé dans ce réel extrêmement violent et pourtant parfois très sensuel dont il parvient à rendre compte dans le film éponyme. Le montage permet à l’artiste de mettre en jeu une des idées qui le monopolise : « Dès qu’un semblant d’histoire s’amorce, une rupture s’impose et le plan qui suit plonge le spectateur dans une scène radicalement différente… Alternant gros plans et plans d’ensemble, ses images en mouvement sont des portions de temps captées durant des intervalles de temps variés. S’arrêtant longuement sur la fixité d’un regard en gros plan et plein cadre, saisissant une forme qui balaye l’image sans que nous ayons eu le temps de clairement l’identifier, François Daireaux se joue de notre appétence à reconnaître ce qui se trame sous nos yeux… » Extrait du texte de Séverine Cauchy, François Daireaux : « l’interrupteur imprévu »