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« Et c’est justement dans cette quête d’ailleurs mais aussi dans cette posture de relevés, de cadrages – mise à distance et mise en mémoire – que François Daireaux va cheminer et expérimenter cette faculté d’une part d’extraire des mondes de ces contrées lointaines, d’autre part de retrouver « ses » mondes qu’il aura déjà « vus », pressentis, entraperçus dans ses dessins, ses sculptures, à moins que ce ne soit l’inverse et que ceux-ci n’aient été à leur tour « influencés » par cette multitude de mises en scène trouvées dans la rue, au détour des faubourgs et au dévers des villes et des villages. Pour cela, il aura lui-même franchi les frontières, mais aussi fait franchir artistiquement un seuil à une forme pour la faire basculer autre et ailleurs. De la sculpture à la vidéo mais aussi du dessin à la sculpture ou l’inverse, et sûrement de la sculpture à la photographie, il expérimente le fait que « la sculpture s’arrête là où elle a fait la rencontre de la photographie ». Et qu’est-ce qui fait le passage de l’un à l’autre, si ce n’est le plan que le sculpteur cherche dans ses volumes et que le photographe extrait du réel ? » Michelle Debat , in Empreintes de l’air, moulages du temps, relevés de mémoire, monographie François Daireaux 1992-2009, éditions Lienart.

Coupure - Hegang, 2011.
Coupure - Hegang, 2011.

« And it is precisely in this quest for an "elsewhere", but also in his attitude to interpretation and framing (distancing and memorising), that François Daireaux develops and tests his faculty of, on the one hand, extracting worlds from distant lands, and on the other hand rediscovering "his" worlds, which he has already "seen", sensed, glimpsed in his drawings and sculpture. Or perhaps it is just the opposite, and the drawings and sculptures are "influenced" by the multitudes of dramas that are to be found in the street, on a suburban corner, or in passing through a town or a village. For this purpose he crosses borders, but he also takes forms over thresholds so as to render them "other" and "elsewhere". From sculpture to video, but also from drawing to sculpture, or vice versa, and certainly from sculpture to photography, he experiments with the fact that "sculpture stops at the point where it meets photography". [15] And what is it that induces the passage from one to the other, if not the plane that the sculptor seeks in volumes, and that the photographer extracts from reality ? » Michelle Debat, in Prints of air, mouldings of time, readings of memory, mongraphie François Daireaux 1992-2009, éditions Lienart.